
C’est la tristesse qui domine les réactions des sénateurs les plus proches de nos voisins d’outre-Manche en ce vendredi matin. « J’ai été triste, je sais à quel point les Britanniques étaient attachés à leur reine. Elle était la Grande-Bretagne, ce symbole d’unité, cette longévité presque anachronique », a notamment confié Céline Boulay-Espéronnier (LR). « Je vis au Royaume-Uni depuis 25 ans maintenant et comme tout le monde j’ai été très attristé par cette nouvelle. L’annonce de son décès a été une surprise, elle incarnait la résilience des Britanniques face à l’adversité », a abondé Olivier Cadic (UC). La vice-présidente du groupe d’amitié France – Royaume-Uni au Sénat voit dans les réactions au décès de la reine une particularité anglaise : « Il y a une spécificité britannique. J’ai été très touchée par l’annonce de la BBC hier. La reine a été celle qui a fait rentrer la Grande-Bretagne dans la modernité, il y a d’un côté ce lien fusionnel avec les Britanniques et de l’autre, ce rayonnement dans le monde. »
« Il s’agit de rendre hommage dans l’émotion à cette personnalité exceptionnelle »
La reine est décédée en Ecosse, faut-il y voir un signal politique ? « Je crois que non », répond Olivier Cadic. « La reine a même toujours incarné cette unité du royaume, l’Ecosse fait partie de la Grande-Bretagne. Elle a plutôt vécu le démembrement [de l’empire britannique]. La problématique est différente aujourd’hui, il s’agit de rendre hommage dans l’émotion à cette personnalité exceptionnelle. »
Pour Céline Boulay-Espéronnier, chacun voit dans le décès de la reine « le signal qu’il veut y voir » : « L’Angleterre traverse une triple crise assez exceptionnelle : elle vient de rentrer en récession, il y a une crise politique et une crise sociale. Par son décès, la reine a déjà réuni la famille royale temporairement autour d’elle, on peut espérer que cela jouera avec l’Ecosse. »
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