16 novembre 2020

Samedi, j’étais en séance pour la fin de l’examen du PLFSS pour 2021.
Alors que la loi de financement de la sécurité sociale 2018 avait pour objectif d’atteindre l’équilibre de l’ensemble des comptes à l’horizon 2020, le budget de la SECU s’est transformé, au cours des deux dernières années, en fonds de trésorerie du Gouvernement.
La succession du Plan pauvreté en réponse au mouvement des Gilets Jaunes en 2018, des annonces découlant du Grand débat en 2019 et naturellement, des mesures d’urgences et du Ségur de la Santé en 2020 ont transformé le trou de la SECU en abysse avec un déficit sans précédent de 44,7 milliards d’euros.
Concernant la branche vieillesse, le Sénat a voté un amendement visant à repousser l’âge de départ à 63 ans en cas d’échec de la conférence de financement. Par le biais de cette mesure que les députés s’empresseront, sans nul doute, de retirer, le Sénat envoie un message fort au Gouvernement et l’appelle à se montrer lucide sur le choc de la crise économique et sur la nécessité de donner la priorité à l’emploi dans les deux prochaines années.
Concernant la branche famille, le Sénat a adopté le doublement du congé paternité avec sept jours obligatoires. A compter du 1er juillet 2021, les futurs papas pourront bénéficier de 28 jours au lieu de 14. Les trois jours du congé de naissance seront toujours à la charge de l’employeur et les 25 jours restants seront indemnisés par la Sécurité Sociale.
J’avais déposé trois amendements sur le texte :
Le premier visant à définir la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie comme acteur de la prévention de la perte d’autonomie et pilote d’une politique de lutte contre l’isolement a été adopté.
Le second visant à ouvrir le bénéfice du TODE aux salariés occasionnels du secteur agricole a également été adopté.
Le troisième visant à réaffirmer l’importance des médecines complémentaires, alternatives et homéopathiques, notamment dans le traitement et la prévention des maladies chroniques, a malheureusement été rejeté.