23 septembre 2022

Co-auteur d’un rapport d’information
La question de la politique à mener en matière de délinquance des mineurs doit se poser d’abord sous l’angle de la prévention. La lutte contre le décrochage scolaire doit être un axe structurant. En effet, dans les parcours des jeunes délinquants, figurent bien souvent des fragilités sociales et une rupture scolaire.
Nous avons auditionné près de 40 personnes et nous nous sommes rendus à Bordeaux, Avignon et Nanterre.
Les principales recommandations :
Mettre en place un suivi statistique de la délinquance des mineurs sur l’ensemble de la chaîne pénale et publier des indicateurs annuels globaux et détaillés.
Développer des enquêtes sociologiques sur les auteurs des faits ainsi que des suivis de cohortes.
Améliorer le repérage des infractions liées au numérique et évaluer le rôle des réseaux sociaux sur les phénomènes de délinquance des mineurs.
Procéder à des études plus fines de la récidive et de la réitération, prenant également en compte les mineurs ayant fait l’objet de mesures alternatives aux poursuites ou de mesures éducatives, pour avoir une meilleure idée de l’efficacité du suivi judiciaire des mineurs délinquants.
Assurer l’interopérabilité des systèmes d’information de suivi des jeunes décrocheurs, afin de permettre une prise en charge au fil de l’eau et un suivi plus performant entre les différents intervenants.
Prévoir dans chaque académie au moins un internat tremplin ou des places dédiées dans des internats classiques pour la prise en charge des élèves poly-exclus